44 euros. C’est la somme maximale remboursée par la Sécurité sociale pour une paire de béquilles sur présentation d’une ordonnance. Pour tous ceux qui pensent pouvoir se présenter à la pharmacie et repartir avec du matériel pris en charge, le couperet tombe vite : sans prescription, pas de remboursement. La règle est stricte, y compris pour une canne de marche ou un modèle spécifique. Accident ou imprévu ne changent rien à l’affaire.
Les modalités de remboursement dépendent du type d’équipement, du contexte médical et des garanties de votre complémentaire santé. Pour éviter tout refus, il faut suivre un parcours bien balisé : obtenir une ordonnance, fournir les justificatifs, respecter la procédure. La réglementation évolue régulièrement, ce qui impose une attention constante lors de l’achat.
Ordonnance et remboursement : ce qu’il faut savoir avant d’acheter des béquilles ou une canne
Se faire rembourser des béquilles ou une canne passe obligatoirement par une prescription médicale. Pas de prescription, pas de prise en charge, même avec une facture d’une pharmacie. Le médecin doit préciser le type de matériel nécessaire et le nombre d’unités. Cette exigence s’applique que vous achetiez ou louiez, pour les cannes anglaises comme pour les béquilles traditionnelles.
La Sécurité sociale rembourse sur la base d’un tarif de référence, fixé par la fameuse liste des produits et prestations (LPP). Généralement, elle couvre environ 60% de ce montant. Le reste peut être pris en charge par la mutuelle ou, pour les bénéficiaires, la complémentaire santé solidaire. Certains contrats prévoient d’ailleurs une couverture totale. Tout dépend des garanties souscrites.
Avant de repartir avec votre matériel, voici les réflexes à adopter :
- Exigez une facture détaillée et une feuille de soins lors de l’achat.
- La location est remboursée si elle est prescrite et réalisée auprès d’un professionnel agréé.
- Pharmacies et sites internet doivent posséder un agrément pour garantir le remboursement par l’Assurance Maladie.
Le dossier doit être complet : ordonnance, facture, feuille de soins. Tout doit être transmis à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Pour que le remboursement soit accepté, vérifiez bien le code LPP inscrit sur la prescription et la facture, car il fait foi auprès de la Sécurité sociale.
Quels types de béquilles et cannes sont concernés par la prise en charge ?
La prise en charge par la Sécurité sociale se limite à certains modèles de matériel médical, listés précisément dans la liste des produits et prestations (LPP). Pour les béquilles, seuls les modèles standard, canne anglaise, canne axillaire, béquille tripode ou quadripode, sont concernés. La canne siège apparaît aussi sur cette liste, mais uniquement selon l’indication médicale et sur prescription.
Les versions plus sophistiquées, comme les modèles pliables ou haut de gamme, sont généralement exclues du remboursement. Le code LPP, attribué selon le type de matériel, conditionne la prise en charge. Ce code doit impérativement figurer sur l’ordonnance et sur la facture délivrée par la pharmacie ou le fournisseur agréé.
Voici comment sont généralement utilisés les principaux modèles remboursés :
- La canne anglaise est la référence après une opération ou une blessure.
- Les béquilles tripodes et quadripodes sont recommandées en cas de problème d’équilibre.
- La canne axillaire, plus rare, s’adresse notamment à ceux qui ne peuvent s’appuyer sur leurs mains.
Seuls les modèles présents sur la liste des produits remboursables ouvrent droit à une prise en charge. Les variantes ergonomiques ou personnalisées, même si elles sont plus confortables, restent à la charge du patient si elles ne figurent pas sur cette liste. Il est indispensable d’acheter auprès d’un professionnel agréé pour garantir le remboursement par l’Assurance Maladie.
Comment obtenir le remboursement : démarches et justificatifs à prévoir
Avant toute démarche, il faut impérativement détenir une prescription médicale, rédigée par un médecin, qui détaille le type de matériel (paire de béquilles, canne anglaise…), le code LPP, et la durée d’utilisation. Sans cette ordonnance conforme, aucun remboursement n’est possible.
L’achat ou la location doit se faire chez un professionnel agréé, pharmacie ou fournisseur reconnu. Demandez systématiquement une facture complète, indiquant le code LPP, le nombre d’unités, la date et le tarif TTC. Pour une commande en ligne, assurez-vous que le site est bien référencé par l’Assurance Maladie.
Pour déposer votre demande de remboursement auprès de la CPAM, préparez :
- L’ordonnance originale du médecin,
- La facture du matériel,
- La feuille de soins délivrée par le prestataire.
Transmettez ces documents à votre caisse d’assurance maladie, par courrier ou via votre espace Ameli. Le remboursement intervient sur la base tarifaire, sous réserve que toutes les conditions soient réunies. Si vous disposez d’une mutuelle ou de la complémentaire santé solidaire, le reste à charge peut être complété selon vos garanties.
À qui s’adresser pour être bien accompagné : sécurité sociale, mutuelle et ressources utiles
La Sécurité sociale, via la CPAM, reste le point de contact incontournable pour toute question sur le remboursement du matériel médical. L’organisme vérifie la validité des documents et assure le versement selon la base de remboursement. Pour obtenir une réponse rapide ou clarifier une situation, privilégiez le compte Ameli ou un appel téléphonique.
Si vous bénéficiez d’une complémentaire santé solidaire ou d’une mutuelle, votre organisme peut compléter la prise en charge. Certaines mutuelles proposent même un accompagnement personnalisé et l’avance des frais. Un conseiller pourra vous renseigner sur les garanties, les plafonds et les éventuelles exclusions, ainsi que sur la transmission des justificatifs.
À l’hôpital, le personnel soignant, médecin, pharmacien, infirmier, est là pour aider à constituer le dossier et à choisir le matériel approprié. Des associations, comme la Croix-Rouge ou certains réseaux d’aide à domicile, apportent leur soutien pour obtenir du matériel temporaire, selon les besoins et les disponibilités.
Pour trouver plus de ressources, plusieurs interlocuteurs sont à privilégier :
- Les associations de patients, pour échanger conseils et retours d’expérience,
- Le service social de l’hôpital, qui oriente vers les dispositifs d’aide et de prêt,
- Le site officiel de l’Assurance Maladie, actualisé sur la réglementation et la prise en charge.
Entouré des bons relais, chaque patient gagne en autonomie et en sérénité pour traverser cette étape parfois inattendue.


