1,8 %. C’est la part exacte des mariages célébrés en France en 2025 impliquant des personnes âgées de 65 ans ou plus. Le chiffre frappe par sa modestie, surtout dans un pays où la longévité ne cesse de grimper et où la société vieillit à vue d’œil. Pourtant, cette génération ne fait que timidement son entrée dans les statistiques des nouveaux époux.
Les données récentes tracent une ligne claire : les mariages tardifs ne progressent pas, ils stagnent, voire reculent légèrement. Tout cela alors même que les plus jeunes repoussent toujours plus l’âge de leur premier engagement. Ce contraste révèle le poids des habitudes et la lenteur avec laquelle certains modèles évoluent face à des parcours de vie qui, eux, ne cessent de se redessiner.
Où en est le mariage en France en 2025 ? Les chiffres à connaître
Le mariage continue de servir de repère dans le paysage français, même si les mœurs évoluent. L’Insee égrène les chiffres : près de 220 000 mariages sont célébrés en France métropolitaine en 2025. Ce volume reste constant, bien loin des pics observés au début des années 2000.
En se penchant sur les données de l’état civil, une tendance saute aux yeux : l’âge moyen des époux progresse, preuve que les trajectoires de vie s’allongent et que chacun affirme davantage ses choix. Pourtant, après 65 ans, les unions restent l’exception : elles ne rassemblent qu’à peine 2 % des mariés recensés.
Ce contexte profite au Pacs, notamment chez les seniors. Sa souplesse séduit les couples qui souhaitent officialiser leur relation sans embrasser toutes les obligations du mariage traditionnel. Aujourd’hui, plus de 210 000 pactes civils de solidarité sont signés chaque année, tout âge confondu. C’est le signal d’une vraie diversification et d’une adaptation des engagements aux modes de vie actuels.
| Année | Mariages célébrés | Pacs conclus |
|---|---|---|
| 2024 | 218 000 | 208 000 |
| 2025 | 220 000 | 210 000 |
Les statistiques de l’Insee sont limpides : le taux de mariage, rapporté à la population, reste autour de 3,2 pour 1 000 habitants. À l’évidence, ce niveau a baissé au fil des années, mais le mariage garde son aura dans l’Hexagone, même si les contours du couple ne cessent de s’élargir.
Âge moyen des mariés : pourquoi se dire oui à 65 ans n’est plus si rare
Le schéma classique du mariage s’efface doucement. En 2025, l’âge moyen au mariage atteint presque 39 ans pour les femmes et 41 ans pour les hommes. Pourtant, la moyenne ne dit pas tout : près de 2 % des unions concernent aujourd’hui des personnes de 65 ans ou plus.
Pourquoi se marier, ou se remarier, si tard ? Plusieurs raisons s’entremêlent, en voici les principales :
- Les parcours de vie s’étendent, ouvrant la porte à de nouveaux départs amoureux à tout âge.
- Après un divorce, un veuvage ou dans le contexte de familles recomposées, il devient pertinent d’officialiser une relation, même après la soixantaine passée.
- Les motivations varient : volonté de protéger un partenaire, d’assurer une sécurité financière, de régler des questions de succession, ou tout simplement par choix personnel.
Quelles tendances selon le sexe ?
Le rapport au mariage varie nettement d’un sexe à l’autre. Les observations dégagent quelques constantes :
- Chez les hommes, la part des remariages après 65 ans reste un peu plus forte qu’au sein de la population féminine. Ce décalage s’explique notamment par un écart d’espérance de vie et des unions plus fréquentes avec des partenaires plus jeunes.
- Du côté des femmes, la démarche est souvent plus hésitante, avec le souhait de préserver certains droits sociaux, comme la pension de réversion, qui peut pâtir d’un nouveau mariage.
Passé 65 ans, passer devant le maire relève d’un vrai choix, souvent mûrement réfléchi. Ce n’est plus une formalité, mais la signature d’un projet à deux, affranchi du regard des conventions. Les chiffres confirment ce basculement : les envies, les modes de vie, tout invite à s’accomplir en couple sans que l’âge soit une barrière intangible.
Facteurs économiques, société qui évolue : ce qui pousse à franchir le pas plus tard
À 65 ans, la vie prend parfois un second souffle. L’allongement de l’espérance de vie et la retraite ouvrent un nouveau chapitre. Beaucoup font le choix du mariage après une première relation, ou pour donner un cadre officiel à une union installée. Pour d’autres, le pacte civil de solidarité reste attrayant, mais le mariage se révèle décisif quand les questions patrimoniales, successorales ou de protection du conjoint entrent en scène.
Plusieurs éléments pèsent dans la balance pour décider de se marier sur le tard :
- Après la crise sanitaire, les aspirations à la stabilité et à une reconnaissance officielle se sont renforcées, surtout après une période marquée par l’incertitude et la difficulté d’organiser des moments de célébration.
- Le mariage offre des outils pour préparer la transmission de ses biens ou faciliter l’accès à certains droits pour son partenaire.
L’Insee fait état d’une petite hausse des unions après 65 ans, aussi bien du côté des hommes que des femmes.
Ce mouvement s’inscrit dans une évolution de fond : les familles recomposées se multiplient, les trajectoires s’assument avec plus de liberté. Les veufs, divorcés ou compagnons de longue date choisissent l’engagement civil alors que d’autres lèvent le pied. Cette tendance incarne le visage d’une société qui change, où le couple s’invente sans relâche.
Entre tendances récentes et projections, comment le mariage après 60 ans redessine la société française
Le mariage passé 60 ans occupe désormais une place plus visible dans les dynamiques familiales, même s’il reste discret dans les statistiques officielles. L’Insee observe une évolution lente, mais réelle : le taux de mariage dans cette tranche d’âge monte en douceur, porté par la hausse de l’espérance de vie et des histoires d’amour durables. En 2025, un peu moins de 3 % des unions en France métropolitaine réunissent des personnes de plus de 65 ans. Ce pourcentage peut sembler minime, il signale pourtant un glissement dans notre manière d’appréhender l’engagement.
Derrière les tableaux de chiffres se déploient des réalités complexes : recompositions, volonté de stabilité, protection du conjoint, organisation d’une succession. À cet âge, se marier, c’est souvent tourner la page du passé et affirmer un désir de vivre à deux sur de nouvelles bases. Bon nombre de ces unions suivent un divorce ou un veuvage, incarnant un nouvel attachement à la vie en couple, sans précipitation.
La société française accompagne ce mouvement de fond. Les projections démographiques anticipent d’ailleurs que cette tendance se renforcera : la nouvelle conjugalité chez les seniors s’intègre de plus en plus aux parcours de vie. Le couple en France n’obéit plus à une trame unique. Il se redessine encore et encore, multipliant les options, et à mesure que la population vieillit, le mariage tardif s’invite durablement dans le décor.


